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lundi 9 décembre 2024

Le journal des étudiantes et étudiants de Lyon 3

Une Semaine au festival Lumière

Malcom X de Spike Lee

Spike Lee est un réalisateur, producteur et acteur américain. Il a pour habitude de nous emmener dans un New York cosmopolite mais aussi en conflit. Le Festival Lumière a fait le choix cette année de passer un de ses films les plus connus : Malcom X sortie en 1992. C’est le 6ème film du réalisateur. Le film est présenté au Festival Lumière dans la catégorie des films cultes ! Le réalisateur est aussi connu pour ces films :  BLACKKKLANSMAN, j’ai infiltré le Ku Klux Klan avec les acteurs John David Washington et Adam Driver en 2018, mais aussi le film Do the Right Thing en 1989 avec notamment les acteurs Samuel L. Jackson et Giancarlo Esposito.

Le film Malcom X est un biopic sur le personnage éponyme. Le film est basé sur l’autobiographie de Malcom X, coécrite avec un journaliste. Dans le rôle principal, nous retrouvons l’acteur Denzel Washington. Les spectateurs suivent l’histoire de Malcom X, qui va devenir un militant pour les droits de l’homme afro-américain, tout en étant porte-parole de The Nation of Islam grâce à ses dons d’orateurs. L’histoire montre un homme qui souhaitait s’éloigner de ses origines, s’affranchir de toute règle, mais dont son passage en prison va changer sa vie. Il va y rencontrer rencontre Baines, un autre détenu afro américain, qui l’aide à sortir de son addiction à la cocaïne, et va le conduire sur la voie de l’Islam en le présentant à The Nation of Islam, dirigé par son leader « le grand Elijah Muhammad ». En apprenant de plus en plus de choses sur l’Islam et son organisation, il va ainsi devenir un militant important pour la cause, et une figure américaine emblématique quoique polémique pour de nombreux américains. Mais plus Malcolm se penche sur l’essence même de l’organisation Nation of Islam et son leader Elijah Muhammad, plus il va se rendre compte que cette organisation n’est pas ce qu’elle dit être : Malcolm remet donc en question ses croyances et décide de quitter l’organisation, sans pour autant abandonner l’Islam. Malcolm va donc continuer de prêcher les bienfaits de la religion, va continuer de dénoncer les injustices contre les afro-américains, mais avec un discours antithétique à celui de The Nation of Islam, jusqu’à se faire de nombreux ennemis de part et d’autre.

En 2010, le film est inscrit au National Film Registry pour être conservé. C’est un film coup poing, passionnant qui donne à réfléchir sur la façon dont nous faisons nos choix au quotidien et nous met en garde sur l’influence qu’autrui peut avoir sur nous, en l’occurrence dans le domaine de la religion pour le film. Spike Lee fait pleinement le portrait d’un homme complexe dont l’existence a été marquée par la violence, mais aussi l’espoir de meilleures conditions de vie pour tous les afro-américains. L’acteur Denzel Washington a remporté l’Ours d’argent du meilleur acteur pour ce rôle, récompense décernée par le jury du Festival du film de Berlin depuis 1951.

Pour son prochain projet, le réalisateur Spike Lee souhaite faire un remake d’un film d’Akira Kurosawa Entre ciel et terre, avec l’acteur Denzel Washington.

Rashômon d’Akira Kurosawa

Le mardi 15 octobre, le film que nous avons visionné est un film d’Akira Kurosawa projeté au Comoedia. Le film s’intitule Rashômon (1950). Akira Kurosawa est un réalisateur et producteur japonais, né en 1910 et décédé en 1998. Il est considéré comme l’un des plus célèbres cinéastes de son temps, et de l’histoire du cinéma. Ses œuvres ont inspiré tous les plus grands cinéastes que nous connaissons aujourd’hui, de Tarantino à James Cameron.  Il a reçu en 1951 le Lion d’or pour Rashômon, en 1976 l’Oscar du meilleur film international pour le film Dersou Ouzala, en 1980 une Palme d’Or pour le film Kagemusha, l’Ombre du guerrier ainsi que le César du meilleur film étranger en 1981 pour le même film, en 1982 un Lion d’or pour l’ensemble de la carrière, en 1985 le National Board of Review Award du meilleur Réalisateur pour le film Ran, en 1987 le British Academy Film Award du meilleur film en langue étrangère avec le film Ran, en 1990 un Oscar d’honneur et le prix David di Donatello du meilleur (1986, 1981, 1977) et bien plus encore.

Le film raconte un drame :  le viol d’une jeune femme et la mort d’un samouraï. Trois hommes attendent sous le porche de Rashomon la fin d’une grande averse Deux d’entre eux sont perturbés à cause de ce drame et le raconte : ils ont été témoin, d’une manière ou d’une autre, du meurtre du samouraï et du viol de sa femme, et ont assisté au procès de l’assassin en question. Le problème : aucune version n’est la même, que ce soit du côté des deux hommes mais surtout du côté de l’assassin, et également de la femme du samouraï qui a survécu à l’attaque du bandit. Les deux témoins racontent cette histoire au troisième homme, et donc aux spectateurs, essayant de discerner la vérité du mensonge, essayant de retrouver foi en l’humanité qui semble alors perdue.

Le film est récompensé d’un Oscar et permet donc d’introduire le cinéma de Kurosawa à l’échelle mondiale . Par ailleurs, le cinéma de Kurosawa a donc inspiré de nombreux cinéastes comme dit précédemment, mais a surtout déjà inspiré plusieurs œuvres considérées comme cultes, qui ont fait l’objet de remakes sur ses films. Le plus célèbre est Les Sept mercenaires de John Sturges, et son remake The Magnificent Seven (Les Sept mercenaires) en 2016 d’Antoine Fuqua, s’inspirant du film d’origine Les 7 Samouraïs d’Akira Kurosawa.

Coups de Torchon de Bertrand Tavernier

Bertrand Tavernier est un réalisateur, scénariste, écrivain et producteur français, né à Lyon en 1941 et décédé en 2021. Nous sommes allés voir à l’occasion du festival Lumière le jeudi 17 octobre, un de ses films diffusé avec Isabelle Huppert. Son nom Coups de Torchon. C’est la femme du réalisateur qui est venue dire quelques mots avant la séance, après la présentation du journaliste Laurent Delmas.

Le film se déroule en Afrique Coloniale. Le spectateur suit l’histoire d’un policier (Philippe Noiret). L’homme a du mal à faire reconnaître son autorité, mais un beau matin, il décide de prendre les choses en main, et tout va changer. Du policier timide, il devient un tueur. Mais comme personne ne le prend au sérieux, personne ne le suspecte et il peut agir à sa guise en faisant accuser les autres.

Si le film marque les esprits, c’est à cause de son ton déconcertant : Tavernier utilise dans son film un humour noir où les personnages font semblant de réfléchir sur la vie sachant qu’ils n’en feront rien, et profitent du statut de colonisateur qu’ils possèdent.

Dans le film nous pouvons également voir jouer Isabelle Huppert, Eddy Mitchell, Stéphane Audran, Irène Skobline et Jean-Pierre Marielle. Le film Coups de Torchon (1981) connaît un immense succès et est nommé 9 fois aux Césars et une fois aux Oscars. Le film est une adaptation de l’œuvre littéraire de Jim Thompson. Laurent Delmas, en présentant le film, a dit « C’est un ovni dans le cinéma français ».

Sources :
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