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jeudi 25 avril 2024

Le journal des étudiantes et étudiants de Lyon 3

Percy Jackson : l’autre héros de notre adolescence

Loués soient les dieux, les bonnes nouvelles existent encore ! J’en ai eu la preuve il y a quelques semaines, dans la masse de tweets et de retweets, avec la vidéo d’un homme que l’on reconnait tout de suite : Rick Riordan. Celui-ci nous annonce, des étoiles dans les yeux, que Disney + a donné son accord pour la réalisation de l’adaptation en série live action tant attendue de sa série de romans : Percy Jackson et les Olympiens. Mais au-delà de l’excitation mêlée aux craintes d’un nouveau massacre de licence, cette nouvelle m’a surtout rappelé le lien tout particulier que j’ai avec cette saga, qui m’accompagne depuis l’adolescence. C’est également l’occasion de revenir plus en détails sur les aventures du petit frère américain de Harry Potter.

 

Sortie en 2005 et écrite par Rick Riordan, la série de romans narre l’histoire de Percy Jackson, comme l’indique subtilement le titre. Percy est un jeune adolescent dans la tourmente, entre sa dyslexie et son TDAH (Troubles du Déficit de l’Attention Hyperactivité), ses difficultés scolaires lui valant plusieurs renvois, les problèmes d’argent de sa mère et un beau-père abusif. Il découvre cependant, des suites d’un accident impliquant une prof de maths pulvérisée en poussières, que les dieux de l’Olympe étudiés en cours de grec sont bien réels, de même que les monstres des mythes, et que tout ce petit monde en a après lui. Percy est un demi-dieu, et pas n’importe quel demi-dieu, c’est un puissant fils de Poséidon accusé du vol de l’arme de son oncle, la foudre de Zeus. Ainsi débutent ses péripéties pour prouver son innocence, éviter la guerre entre les dieux, et découvrir les sombres plans orchestrés par le titan Chronos. 

 

À première vue, c’est une histoire tout à fait classique dans la veine de beaucoup de romans jeunesse : le jeune héros qui se pense banal est en fait promis à une grande destinée dans un monde fantastique. On pense tout de suite à Harry Potter, à qui Percy Jackson est souvent comparé à tort. Pourtant, ce dernier se distingue du grand frère du genre grâce à plusieurs éléments. 

Tout d’abord par son univers, qui remet au goût du jour le réservoir dantesque d’histoires et de légendes qu’est la mythologie grecque. Cela ajoute une plus-value éducative non négligeable, ce qui n’est pas étonnant de la part d’un ancien professeur, et permet de découvrir ou redécouvrir ces mythes millénaires dans un cadre un peu moins scolaire que celui des cours de français, de grec ou de latin. Riordan met un point d’honneur à rendre le tout cohérent, même si l’explication du pourquoi du comment l’action se passe aux Etats-Unis fait lever le sourcil (ce qu’on oublie vite tant l’image du mont Olympe au sommet de l’Empire State Building est cool). 

Ensuite, la narration à la première personne assurée par Percy donne un charme indéniable. On s’attache vraiment au personnage et on rentre très vite dans l’histoire. On rit de bon cœur de la bizarrerie des situations et les moments d’émotion font toujours verser une petite larme. Les autres personnages ne sont pas en reste, entre Annabeth, fille d’Athéna, Grover, meilleur ami satyre, les autres demi-dieux de la Colonie des sangs-mêlés ainsi que les divinités rencontrées au cours du récit forment un casting haut en couleurs. 

Mais finalement la plus grande force de Percy Jackson, c’est son message : ce sont nos différences qui font de nous des héros. Effectivement, si une partie du mal être de Percy provient de sa différence (si vous avez suivi, je parle de son TDAH et de sa dyslexie), il apprend au fil de ses aventures que c’est de cette différence dont il tire sa force, ses pouvoirs et c’est ce qui lui permet de sauver le monde et les personnes qu’il aime. Ce message s’amplifie d’autant plus que par la suite, dans les sagas suivant Percy Jackson et les Olympiens, notre casting de héros s’agrandit et se diversifie, avec des personnages aux ethnies, aux religions, aux genres ou à la sexualité différents. Ce message a fait du bien à l’adolescente harcelée et mise de côté parce que « bizarre » que j’étais. Il lui a donné du courage et lui a permis de tenir dans les moments compliqués où la confiance et l’estime de soi n’étaient pas au rendez-vous, tout comme il a dû en aider tant d’autres. Rick Riordan continue aujourd’hui à donner de la force aux laissés pour compte, en se servant de sa notoriété pour promouvoir des auteurs de fantaisie de toutes les origines afin de mettre en lumière les mythes et légendes du monde entier.

 

C’est pour toutes ces raisons que cette annonce est plus que réjouissante et enchante la jeune fille que j’étais, qui a dévoré les livres dans les couloirs de son collège entre deux cours, mais aussi les nouvelles générations.

 

Sources :

Sources article :

 

Sources image : Photo personnelle prise par Garance Mazoyer.

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