Vivre dans une isolation alimentaire. C’est le quotidien que vivent une partie des Français et habitants à travers le monde. Ce phénomène peu connu qui a émergé en 1990, n’a pas de définition officielle en France.
Selon l’Institut national de santé publique du Québec : vivre dans un désert alimentaire, c’est « avoir un faible accès à des commerces offrant des aliments de haute valeur nutritive ». Pour Géoconfluence, ce phénomène désigne « un espace où les habitants ne peuvent pas se procurer des aliments sains à prix abordables. »
Si l’inflation constitue un véritable obstacle à une alimentation abordable, le manque de proximité aux commerces plonge les consommateurs dans une insécurité alimentaire ne faisant que s’accroître.
Bien plus qu’une insécurité, cette situation apparaissant dans des zones à faible pouvoir d’achat, constituerait aujourd’hui un véritable facteur d’exclusion sociale. Les individus vivant dans des zones rurales sont marginalisés, leur alimentation les différenciant du reste de la population, la probabilité des déserts alimentaires y étant plus forte.
Dans une étude du projet « FOODSCAPES » avec le cas d’étude ‘Grand Montpellier’, les chercheurs ont pu affirmer que les communes périurbaines ont tendance à être dépourvues de commerces alimentaires, et ce, indépendamment du niveau de vie des ménages habitants.
Cette différenciation entraînerait aujourd’hui des conséquences d’autant plus néfastes : une dégradation de la santé. Le manque de nutriments d’une alimentation saine, remplacée le plus souvent par une alimentation de restauration rapide, étant souvent la seule manière de consommer, causerait des répercussions sévères sur le corps dès la naissance.
La vitamine A que l’on retrouve dans des aliments végétaux tels que la patate douce ou encore la carotte est essentielle au développement cognitif et immunitaire de l’enfant. Une carence en acide folique en début de grossesse pourrait aussi entraîner des malformations congénitales. Or, ces apports fondamentaux se trouvent majoritairement dans des aliments qui font défaut à l’alimentation des habitants des déserts alimentaires, et ce, non par choix, mais par manque de moyens significatifs.
Pour le Centers for Disease Control and Prevention, la solution est claire : investir dans des jardins communautaires ainsi que dans l’accès aux transports publics permettrait de contrer ce phénomène.