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vendredi 13 décembre 2024

Le journal des étudiantes et étudiants de Lyon 3

Dossier – L’enjeu énergétique français (partie 3)

Partie 3 : L’énergie nucléaire française 

L’énergie nucléaire est un sujet réclamant une partie entière. En effet, cette énergie, alimentant principalement la France, est soumise à de nombreux débats et est un sujet où la désinformation règne. Nous allons donc explorer les détails de cette énergie en deux parties. Nous commencerons par analyser l’énergie nucléaire sur le territoire français dans son ensemble et nous verrons en deuxième partie les conséquences de la sortie du nucléaire de l’Allemagne. 

Sortir du nucléaire, est-ce utile d’un point de vue écologique et est-ce réalisable 

Telle est la question que le lecteur doit garder au fond de sa mémoire tout au long de cette partie.

 

A) L’énergie nucléaire en France

1) CO2

Premièrement, il est important de préciser que la France a un savoir-faire réel en matière de nucléaire (67). Cette technologie, maîtrisée, est la source principale de production électrique en France ; celle-ci a produit 70,6% de la production électrique en 2019 (68)

Deuxièmement, l’énergie nucléaire émet très peu de CO2 sur son cycle de vie. Elle produit en moyenne 12 g CO2/kWh dans le monde (69). En France, seulement 6g CO2/kWh sont produits sur l’ensemble de son cycle de vie (69). Les dires affirmant que le nucléaire produit 66g CO2/kWh en France sont faux. Ce chiffre erroné vient en réalité d’une erreur (70) « La valeur de « 66 g CO2/kWh » de l’ADEME ne saurait donc être retenue comme référence dans le rapport de la PPE, et provient probablement d’une malheureuse coquille. Il semble important de la modifier dans le rapport définitif du rapport de la PPE, pour éviter toute confusion et majorer indûment d’un facteur de l’ordre de 10 les émissions de la filière nucléaire. » (69). (PPE : Programmation pluriannuelles de l’énergie.)

Le nucléaire est donc une des énergies les moins émettrices de CO2 de France sur l’ensemble de son cycle de vie.

 

2) Prix et compétitivité

En 2019, la France était encore le pays le plus exportateur d’énergie d’Europe. Une domination économique dans le secteur de l’énergie est permise grâce à la production électrique des centrales nucléaires (71) :

La France présente alors un solde positif de 55,7 TWh (71).

La domination énergétique française est donc réelle en Europe.

En outre, avec un coût cash de 32-33€/MWH, le nucléaire est une des énergies les plus compétitives et ce pour les 20 ans à venir. Des milliards d’euros de dividendes sont distribués à l’Etat chaque année grâce à la compétitivité de cette énergie (72). Il est alors aussi important de préciser que la variation du prix du combustible qu’est l’uranium ne représente, environ, que 15% du coût de production du parc nucléaire, ce qui en fait une énergie peu assujettie aux fluctuations des cours de l’uranium (72).

L’énergie nucléaire est aujourd’hui reconnue comme une des énergies les moins chères : « l’AIE confirme que l’exploitation à long-terme des centrales nucléaires reste la source d’électricité la moins chère à tous les niveaux » (73).

En effet, l’énergie nucléaire française permet de fournir de l’électricité aux ménages à un des prix les plus bas d’Europe : « En comparaison des pays d’Europe de l’Ouest, le prix de l’électricité est beaucoup moins cher en France ! » (74).

Prix de l’électricité pour les particuliers dans l’Europe de l’Ouest en 2019 (74)

Cependant, le prix de l’électricité des pays d’Europe centrale et Orientale semble beaucoup moins cher que la France.

Prix de l’électricité pour les particuliers dans l’Europe centrale et Orientale en 2019 (74)

On pourrait alors être tenté de penser que l’électricité française n’est finalement pas si compétitive en la comparant aux prix des pays d’Europe centrale et Orientale.

Cependant, les chiffres bruts sont de mauvais indicateurs entre la France et les pays d’Europe centrale et Orientale. Nous n’avons pas séparé la France de ces pays sans raison car : « En comparaison des Pays d’Europe Centrale et Orientale (PECO) qui représentent les nouveaux entrants dans l’Union européenne, le prix de l’électricité est plus cher en France. Mais si l’on raisonne en matière parité de pouvoir d’achat, l’électricité dans les PECO est bien plus chère qu’en moyenne dans l’Union européenne… Le prix de l’électricité en Bulgarie ou en Hongrie se rapprochant alors de ceux en vigueur à Malte. » (74)

 

3) Déchets

Cependant, malgré ses avantages économiques indéniables et sa non-production de CO2, la problématique souvent énoncée par le cœur des consommateurs concerne les déchets radioactifs. 

Nous allons donc expliquer ce que la France fait de ses déchets radioactifs en résumant et en vulgarisant un article complet mais complexe :

En premier lieu, il convient de distinguer deux grandes classes de déchets en France :

« – Les déchets de faible ou moyenne activité à vie courte (FMA-VC), stockés de façon rigoureuse dans un site de stockage de surface, comme le centre de stockage de l’Aube, ouvert en 1992. Pour ces déchets, qui représentent 60 % du total du volume des déchets radioactifs, il existe donc déjà une solution de gestion sûre et pérenne.

– Les déchets de haute activité à vie longue qui se subdivisent en deux catégories : ceux qui sont de moyenne activité, les MA-VL, et ceux qui sont de haute activité, les HA. Pour ces déchets, un stockage réversible en formation géologique profonde est à l’étude (projet Cigéo en milieu argileux). »

Il faut alors noter que les déchets HA et MA-VL ne représentent qu’une faible part du volume total de déchets radioactifs français :

-0.2% sont des déchets HA

-2.9% sont des déchets MA-VL

Cependant, ces deux types de déchets représentent la plus grande concentration de la radioactivité générée par l’énergie nucléaire française :

-94.9% de la radioactivité pour les déchets HA

-4.9% de la radioactivité pour les déchets MA-VL

Les déchets HA et MA-VL sont les déchets alimentant les polémiques actuelles et qui inquiètent la plupart des consommateurs.

Mais comme vu précédemment, l’énergie nucléaire ne produit que peu de ces déchets très radioactifs.

Une autre information est alors à préciser : « La radiotoxicité potentielle des déchets nucléaires de haute activité (qui rassemblent 95 % de la totalité de la radioactivité des déchets nucléaires en France) devient inférieure à celle de l’uranium naturel après environ 10 000 ans. »

Donc ces déchets radioactifs mettent 10 000 ans à perdre leur radioactivité. En effet, certains sites fallacieux tendent à préciser que la radiotoxicité potentielle des déchets nucléaires de haute activité est de 300 000 ans. Cependant, ceux-ci oublient de mentionner que ces 300 000 ans sont valables uniquement si le plutonium fait partie des déchets stockés. Et, en France, le plutonium est recyclé et n’accompagne jamais les déchets nucléaires que l’on va enfouir.

La radiotoxicité potentielle des déchets nucléaires de haute activité est donc bien de 10 000 ans.

La France décide alors d’enfouir ces déchets en formation géologique profonde car lorsque 10 000 ans seront passés, ces déchets ne seront pas plus radioactifs que de l’uranium naturel.

La question qu’on se pose est toujours la même : Est-ce une bonne solution d’enfouir ces déchets peu nombreux mais hautement radioactifs ?(75)

Essayons donc d’imager cela :

Schéma d’enfouissement des déchets radioactifs en formation géologique profonde

Comme on peut le voir, les déchets radioactifs ne peuvent interagir avec la formation géologique car ceux-ci sont enfermés dans une matrice les empêchant de répandre leur radioactivité.

Mais que se passe-t-il alors sur le long-terme ?

10 000 ans se sont écoulés et la formation géologique n’a pas changé car celle-ci est connue pour ne pas avoir bougé pendant des millions d’années : Donc aucun mouvement sismique ou géologique n’a pu briser la matrice ou n’a pu permettre aux déchets de s’échapper.

Les déchets ont alors perdu toute radioactivité nocive et ne représentent plus un danger pour la nature sur tout le temps restant.

Comme nous avons pu le prouver, les déchets nucléaires ne sont pas une problématique écologique. En effet, les stocker dans des formations géologiques stables ne pose aucun problème écologique sur le long-terme. Cette solution est encore et souvent débattue car la possibilité d’une problématique sous terre pourrait théoriquement intervenir. Mais si le travail est fait de la bonne manière et que tous les facteurs sont pris en compte par les calculs des experts, le stockage géologique serait une solution pérenne.

Car aucune autre alternative n’est réellement convaincante. L’entreposage en subsurface réclamée par certains amène les mêmes problématiques que le stockage géologique profond en y ajoutant d’autres problèmes :

« Pensé pour être sous terre à quelques dizaines de mètres de profondeur, par exemple à flanc de colline, l’entreposage en subsurface cumule les inconvénients de l’entreposage en surface et les complexités induites par le souterrain » (89).

C’est pourquoi la France a lancé le projet de stockage Cigéo, permettant de confiner 85 000 m3 de déchets radioactifs à vie longue dans une formation géologique (76).

Pour conclure : 

« Le projet Cigéo de stockage géologique profond permet de protéger l’homme et l’environnement des déchets radioactifs, tout le temps qu’ils restent dangereux, en les stockant dans des galeries construites à 500 mètres sous terre au sein d’une couche d’argile stable depuis 160 millions d’années. Réponse à un impératif éthique, celui de ne pas reporter la charge de leur gestion sur les générations futures, le stockage géologique est le fruit de près de 30 ans de recherches, d’un long processus démocratique et c’est la solution qui fait consensus à l’international. » (90)

 

4) Risques, dangerosité et sécurité

Un des facteurs revenant le plus dans les discussions sur le nucléaire est à propos de de son risque. En effet, certains sites tendent même à dire qu’ « il y aurait plus d’une « chance » sur trois que se produise un Tchernobyl ou un Fukushima à la française d’ici 2050 » (78). Cependant, pour tomber sur ce genre de probabilités, les calculs préliminaires sont les suivants : 

« Tous les réacteurs du monde et à tout âge ont la même probabilité par unité de temps de se retrouver en situation d’accident majeur. » (78).

« Le temps de service des réacteurs nucléaires s’élève jusqu’à présent à environ 17100 réacteur-an, d’après des données extraites du site de la World Nuclear Association. Le nombre d’accidents « majeur » (au sens de l’Échelle Internationale des Événements Nucléaires) est de 2, pour 4 réacteurs impactés (1 à Tchernobyl, et 3 à Fukushima). Cela donne donc, par une simple division, une estimation de la probabilité d’accident de 0,023 % par réacteur et par an. » (78).

La probabilité prise en compte afin d’utiliser une loi de poisson comprend que tous les réacteurs nucléaires sont dans le même sac et donc qu’un réacteur nucléaire français est soumis au même risque qu’au réacteur de Tchernobyl ou de Fukushima.

Et c’est évidemment une erreur majeure que de vouloir mettre tous les réacteurs nucléaires au même niveau.

Premièrement, l’incident de Tchernobyl ne fut pas un incident nucléaire banal. Le réacteur initial avait de base de nombreux défauts de conception impliquant ainsi « une instabilité importante du réacteur à certains niveaux de puissance, un temps de réaction trop long du système d’arrêt d’urgence et l’absence d’enceinte de confinement autour du réacteur. » (79).

De plus, « les opérateurs n’ont pas respecté toutes les règles de conduite. Ils ont par ailleurs commis des violations de règles en inhibant de très importants systèmes de sûreté. » (79).

L’incident de Tchernobyl n’a donc rien à voir avec la France et ses centrales nucléaires. Les défauts de conception du réacteur n’incombent pas à la France et les mauvaises décisions prises ne sont en rien liées à la technologie du nucléaire. Cet incident est donc aux circonstances exceptionnelles et lié à des facteurs multiples. Il n’est en rien représentatif des autres incidents pouvant intervenir.

 

Deuxièmement, nous allons étudier Fukushima et d’autres données grâce à un article long et complexe écrit par François Lévêque :

« A Fukushima Daiichi, comme pour les autres centrales japonaises, il semble que la conjonction des deux facteurs de risque que sont les séismes et les tsunamis n’ait pas non plus été étudiée. »A Fukushima, l’incident n’est pas lié au réacteur nucléaire lui-même. En effet, les conditions climatiques et géologiques sont la principale cause ayant permis à l’incident de se produire. De surcroît, l’effondrement du réseau électrique régional, conséquence du séisme et d’une inondation de la centrale, est une des autres causes ayant permis l’arrivée de la catastrophe. Tout est précisé dans l’article :

« En fait, le scénario qui n’a pas été envisagé (et donc probabilisé) est celui d’un effondrement du réseau électrique régional – conséquence du séisme – conjuguée à une inondation de la centrale – conséquence du tsunami »

Toutes ces conséquences ne sont pas liées à la technologie du nucléaire encore une fois. La problématique vient du Japon et de ses conditions géologiques extrêmes ayant entraînées d’autres conséquences. La France est donc très loin de la problématique de Fukushima étant donné ses différences géologiques avec le Japon.

Les probabilités annoncées par certains journalistes sont donc fausses mathématiquement mais jouent pourtant un rôle très important sur la pensée des citoyens.

L’auteur de l’article nous livre alors ces trois citations :

« Des biais de perception défavorables au nucléaire. Les biais généraux précédents dans notre perception des probabilités ont pour effet d’amplifier dans nos têtes le risque d’accident nucléaire. »

« Contrairement aux très petites probabilités, le zéro est compris par tous. Lorsque l’on fait appel à leurs émotions, les individus semblent prêts à dépenser des sommes considérables pour éradiquer complètement le risque. »

« Le risque d’accident nucléaire est aussi déformé par l’ampleur des dommages et leur écho dans l’opinion publique. Peu fréquent et d’impact élevé, il rejoint le cortège des risques jetant l’effroi (dread risks) à l’instar des accidents d’avion ou d’attaques terroristes ciblant les foules des marchés, hôtels ou autobus, ou encore des cyclones. La perception des conséquences de ces événements est telle que leur probabilité s’en trouve déformée. Tout se passe comme si le dénominateur était oublié. Plutôt que de rapporter l’accident à sa véritable dimension, seul
l’accident lui-même retient l’attention. »

Encore une fois, certaines personnes jouent avec l’opinion publique en annonçant ‘l’extrême dangerosité’ du nucléaire et en voulant appuyer sur le côté émotionnel des citoyens. A cause de ce genre de discours, les probabilités perçues d’accidents nucléaires s’écartent des probabilités données par les experts.

Car les réelles probabilités d’un incident nucléaire majeur sont réellement faibles en France :

« L’étude ExternE retient une probabilité de fusion de cœur de 5×10-5 par réacteur.an, c’est-à-dire 0,00005 accident pour une année de fonctionnement d’un réacteur ; ou bien, en raison de l’unité choisie, une fréquence de cinq accidents pour 100.000 années de fonctionnement d’un réacteur, ou encore une fréquence d’un accident par an si la planète était couverte d’un parc de 100.000 réacteurs en opération. »

« La probabilité de fusion de cœur retenue par ExternE de 5×10-5 accidents par an.réacteur a pour source des études réalisées par EDF à la fin des années 1980, pour les tranches nucléaires de 900 MW. Elle a diminué depuis. Pour le palier de 1300 MW, la fréquence de fusion de cœur s’élevait au début des années 2000 à 7,2×10-6, soit environ 10 fois moins. Aux Etats-Unis à la même période, elle était estimée à 3×10 5 par réacteur.an en moyenne pour le parc, cette valeur masquant une très grande dispersion d’une centrale nucléaire à l’autre. Pour l’EPR, les résultats des études de sûreté, réalisées par AREVA et examinées par le régulateur britannique aboutissent à une fréquence de fusion de cœur de 2,7×10-7 par an.réacteur, soit près de 200 fois moins que pour les réacteurs EDF de 900 MW. »

Le nucléaire est donc une des énergies les moins risquées du monde. Le nucléaire n’est pas dangereux en lui-même en France, c’est une énergie maîtrisée. Il faut faire attention aux différentes causes extérieures pouvant influencer les centrales mais elles sont très peu nombreuses voir quasi inexistantes en France. Les experts doivent donc faire attention à ces différentes causes extérieures et le public, quant à lui, doit essayer de ne pas perdre sa rationalité face à son émotion virale et toxique qui peut être manipulée par certains articles :

« Le public quant à lui serait sensible uniquement à sa peur des désastres et désespérément rétif au calcul de probabilités. Décervelés par des torrents d’images catastrophiques et incapables de former le moindre jugement statistique, les gens ne réagiraient que sous le coup de l’émotion ; ils ne s’apercevraient même pas que le charbon ou les barrages présentent des risques plus grands que le nucléaire. » (80)

Pour continuer sur la dangerosité du nucléaire face au charbon, il est intéressant de noter que :

« – Entre 1969 et 2000, les filières du charbon et du pétrole ont comptabilisé 2 259 et 3 713 décès immédiats respectivement, dans les pays de l’OCDE, et 18 017 et 16 505 décès immédiats, dans les pays non-membres de l’OCDE. À titre de comparaison, le seul accident nucléaire grave qui se soit produit, à savoir Tchernobyl ; a fait 31 victimes immédiates.

– Au cours des 70 prochaines années, on estime entre 9 000 et 33 000 le nombre de morts tardives imputables à l’accident de Tchernobyl. Pour comparaison, l’OCDE estime la mortalité tardive qui résulte de la présence de particules dans l’air à 960 000 morts pour l’année 2000 » (81).

Car malgré la médiatisation et la puissance psychologique de l’impact du nucléaire, le nucléaire a fait très peu de morts comparés aux autres énergies. Deux tableaux vont alors faire disparaître le mythe de la dangerosité du nucléaire :

Tableau du taux de décès à court terme dus aux accidents et à la pollution de l’air induits par la production d’énergie mesuré en morts par TWH produit

« Résultats de l’analyse de Markandya et Wilkinson publiée par la revue médicale The Lancet en 2007 » (82)

Comme on peut le voir, la pollution de l’air et les accidents sont beaucoup plus meurtriers chez les autres énergies fossiles et le nucléaire comptabilise presque 0 mort. Même en sortant de l’analyse comparative, l’énergie nucléaire ne produit que très peu de décès que ce soit lié à des accidents (comme vu précédemment) ou à la pollution de l’air

Pour les personnes doutant de la pertinence de ce tableau à cause de sa date, un autre tableau récent, prenant en compte Fukushima a aussi été mis au point :

Tableau du nombre de morts hypothétique par TWH produit pour chaque énergie. Chaque énergie est alors prise en compte comme si elle était la seule source productive d’énergie dans le monde

« Pour cela, nous avons multiplié les taux de mortalité respectifs de chaque source par les estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur la production énergétique mondiale en 2014, soit 159 000 TWh. » (82)

« Nous pouvons considérer que ces modèles (et les chiffres utilisés dans les deux graphiques ci-dessus) sont une estimation haute des risques plutôt qu’une prédiction basée sur l’observation historique (laquelle pourrait échouer à apprécier correctement des conditions extrêmes). » (82)

Même en prenant en compte la possibilité d’accident nucléaire majeur, le nucléaire reste donc l’énergie la moins dangereuse sur le long-terme. Et au-delà de la comparaison avec les autres énergies, le nucléaire est une énergie tuant très peu sur le long terme et même en cas d’accident majeur. Les impacts et risques sont très faibles.

Pour finir, il convient de préciser que la France a une méthodologie et un système de contrôle sécuritaire extrêmement exigeants limitant encore une fois le risque et la dangerosité de l’énergie nucléaire. (84) (85) (86) (87)

« La France est un des pays nucléaires où la gestion de la sûreté est à la fois la plus exigeante et la plus transparente. A cet égard, l’indépendance de l’Autorité de sûreté constitue la meilleure garantie de l’exigence en matière de sûreté et l’existence d’instances pluralistes, telles que les Commissions locales d’information, la meilleure garantie de transparence de la sûreté. » (83)

Et comme conclu précédemment avec l’article de François Lévêque, les experts doivent faire attention aux causes extérieures : 

« Mais aucun pays ne peut se prévaloir d’être totalement à l’abri d’une catastrophe naturelle d’une ampleur inattendue. C’est pourquoi l’industrie nucléaire française doit pousser d’un cran encore son investissement dans la sûreté et renforcer les moyens de la recherche universitaire. Elle doit imaginer des événements d’une intensité encore plus grande, des schémas accidentels en cascades, avec des interactions entre sites industriels voisins. L’investissement doit être conduit en plaçant les impératifs de sûreté au-dessus de toute considération économique, et dans le respect absolu des prescriptions des instances publiques en charge du contrôle de la sûreté. » (83)

 

5) Problème d’extraction

Malgré tous ses avantages indéniables, l’énergie nucléaire a tout de même un inconvénient qu’il convient de citer. Pour produire de l’énergie nucléaire, il faut extraire de l’uranium et des conséquences nocives existent à la suite de l’exploitation de ce minerai. Un dossier complet permet alors la présentation des différentes problématiques (91).

« La majorité des risques liés spécifiquement à cette industrie ont rapport aux déchets produit, soit les stériles et résidus miniers qui peuvent contaminer l’environnement par lixiviation ou par érosion éolienne »

« Aussi, l’exaltation du radon demeure un problème sanitaire constant. L’exploitation de l’uranium permet de libérer une quantité significative de ce gaz qui dépose des radionucléides sur de longues distances autour des mines, pénétrant dans les tissus des animaux et des végétaux qui sont des sources alimentaires »

« Bien que les mesures modernes soient efficaces et diminuent significativement les risques sanitaires pour les populations, certains dangers subsistent. L’un d’entre eux est directement lié aux sites plus âgés, où les résidus miniers et les stériles ne sont toujours pas gérés correctement. Un accident est beaucoup plus susceptible de survenir sur ce type de sites qui demeurent une menace significative à la santé publique. »

Des risques naissent donc de la problématique minière. Les déchets miniers, le gaz libéré par l’extraction des mines et le vieillissement des sites pourraient poser des problèmes sanitaires importants.

Mais, il est important de rappeler que cette exploitation minière engendrera beaucoup moins de morts que l’exploitation de pétrole, gaz ou charbon et que l’extraction des métaux rares entraîne une même problématique minière comme on a pu l’apercevoir en Chine. 

Car aucune énergie n’est miracle ou propre.

Cependant, il faut augmenter sa vigilance face aux sites vieillissant afin de réduire le risque d’accident et de pouvoir au mieux traiter les déchets et stériles miniers aujourd’hui mal gérés dans certaines anciennes zones.

Pour conclure, il est donc important de limiter au maximum les effets négatifs des extractions minières d’uranium, qui sont certes moins dangereux que certaines problématiques liées au gaz ou au charbon et semblables aux risques liés à l’extraction des métaux rares, mais existants.

 

6) Limites des quantités d’uranium et progrès technique 

Une problématique peut alors jaillir après l’acquisition de toutes ces informations. Les réserves d’uranium sont limitées sur Terre (93).

Mais comme les énergies renouvelables, l’énergie nucléaire est soumise, pour certains de ses défauts, à la possibilité du progrès technique. En effet, l’énergie nucléaire, en plus de ses avantages, bénéficie de recherches permettant son amélioration et la limitation de ses défauts.

L’ERP est un sujet que nous avons déjà abordé dans cet article et celui-ci est une innovation dans le monde du nucléaire. Nous allons le présenter via une source expliquant ses différents avantages (92).

Consommant 20% d’uranium en moins par kWh électrique produit par rapport aux autres réacteurs français existants, l’EPR permet donc en premier lieu une création amoindrie de déchets radioactifs.

Par ailleurs, des critères de sécurité nouveaux apparaissent : 

« Il contient des redondances supplémentaires et son enceinte de confinement est renforcée. Enfin, l’incorporation d’un récupérateur de corium, que l’EPR est le premier réacteur au monde à inclure, permet au combustible, en cas de fusion du cœur, de s’y écouler et d’y être refroidi par les réserves en eau stockées dans la centrale. »

Le risque nucléaire est plus bas grâce à un EPR, comme vu précédemment avec l’article de François Lévêque.

Cependant, la réduction de 20% de consommation d’uranium par kWh électrique peut sembler insuffisante pour le long-terme. Et c’est là qu’intervient la notion du progrès technique.

Aujourd’hui, les centrales nucléaires fonctionnent à l’aide de la fission nucléaire mais qu’en est-il si nous parvenions à maîtriser la fusion nucléaire ?

Pour résumer brièvement la fission nucléaire : l’uranium possède des atomes lourds avec un noyau pouvant se casser en deux noyaux plus petits sous l’impact d’un neutron. La fusion nucléaire, quant à elle, se déroule lorsque deux noyaux d’atomes s’assemblent pour former un noyau plus lourd.

La fission telle qu’on l’utilise aujourd’hui présente les différents défauts vus jusqu’à maintenant alors que la fusion nucléaire n’entraînerait presque aucune conséquence négative.

Nous allons donc voir dans un article quels sont les différents avantages que pourrait procurer cette nouvelle source d’énergie (94).

Premièrement, cette énergie est présentée comme abondante : « A masse égale, la fusion d’atomes légers libère une énergie près de quatre millions de fois supérieure à celle d’une réaction chimique telle que la combustion du charbon, du pétrole ou du gaz, et quatre fois supérieure à celle des réactions de fission nucléaire. » En effet, cette quantité d’énergie n’est pas négligeable et surpasse toutes les énergies actuelles.

Deuxièmement, cette énergie pourrait fonctionner pendant des milliers voire des millions d’années car les combustibles de fusion sont universellement disponibles : « Les combustibles de fusion sont universellement disponibles et quasiment inépuisables. Le deutérium peut être obtenu à partir de l’eau ; le tritium sera produit pendant la réaction de fusion lorsque les neutrons issus de la fusion des noyaux interagiront avec le lithium des modules placés dans la chambre à vide. »

Troisièmement, tout comme l’énergie nucléaire produite par fission, cette énergie ne produit pas de dioxyde de carbone ou de gaz à effet de serre. Le seul gaz rejeté est l’hélium, un gaz inerte non toxique.

Quatrièmement, aucun déchet radioactif de haute activité à vie longue n’est produit.

Et pour finir, il n’y a aucun risque de fusion du cœur, donc aucun risque nucléaire n’est encouru à cause de cette source d’énergie : « Un accident nucléaire de type Fukushima ne peut pas se produire dans un réacteur de fusion. Les conditions propices aux réactions de fusion sont difficiles à atteindre ; en cas de perturbation, le plasma se refroidit en l’espace de quelques secondes et les réactions cessent. En outre, la quantité de combustible présente dans l’enceinte est insuffisante pour alimenter les réactions au-delà de quelques secondes et une « réaction en chaîne » est inconcevable du point de vue de la physique. »

L’argument en faveur des énergies renouvelables prônant d’attendre le progrès technique est donc tout aussi vrai pour l’énergie nucléaire. Parvenir à maîtriser la fusion nucléaire offrirait l’énergie la plus performante et la moins polluante possible. Le nucléaire a donc devant lui une réelle et possible évolution. 

 

B) L’Allemagne est sortie du nucléaire

Aujourd’hui, certains discours pointant du doigt le réchauffement climatique et la pollution dénigrent le nucléaire et réclament la sortie de la France du nucléaire. Malgré toutes les sources à disposition des citoyens et toutes les preuves de l’importance du nucléaire en France, l’opinion publique a tendance à penser que l’on peut sortir du nucléaire, « cette énergie polluante, dangereuse et non sûre » et remplacer l’entièreté de notre production énergétique nucléaire par des énergies vertes. Pour affiner notre analyse, nous avons la chance d’avoir un voisin, l’Allemagne, qui a décidé de foncer tête baissée et de sortir du nucléaire sans aucun calcul préalable. Nous allons alors étudier les différentes conséquences de cette sortie du nucléaire pour l’Allemagne, nous allons dans le même temps voir si l’objectif des 100% énergies renouvelables a été atteint et si les émissions de CO2 ont bien été réduites.

Pour cela, nous allons nous aider d’un dossier complet et renseigné mis à jour le 17/10/2021 (96) : Bilans énergétiques, comparaison Allemagne et France.

En premier lieu, nous allons présenter la production nette d’électricité en 2020 en France métropolitaine et en Allemagne :

En voulant sortir du nucléaire, on peut déjà apercevoir que l’Allemagne a dû se rabattre sur les énergies fossiles afin de palier l’intermittence des énergies renouvelables comme vu précédemment dans l’article. En effet, cette sortie du nucléaire précipitée et non calculée nous montre que seulement 57% de l’énergie allemande est « bas carbone » alors que la France est à 91% de production « bas carbone » grâce à l’énergie nucléaire.

Il est maintenant intéressant de voir si l’Allemagne contribue moins ou plus que la France en émission de gaz à effet de serre en sortant du nucléaire.

Nous allons analyser ça dans le tableau de l’Evolution des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux objectifs :

L’Allemagne est un des pays ayant le plus gros taux d’émission de gaz à effet de serre. La sortie du nucléaire a donc imposé à l’Allemagne des énergies renouvelables intermittentes qui ont demandé de l’aide au charbon, au lignite et au gaz et elle est aujourd’hui une catastrophe écologique en termes d’émissions de gaz à effet de serre. 

Et même si l’Allemagne a toujours été beaucoup plus polluante que la France (car la France a décidé depuis longtemps d’investir dans le nucléaire), ce n’est en rien une excuse pour décider de refuser le nucléaire et de préférer le charbon, le gaz et le lignite pour remplacer de futures centrales.

« Avec 10,1 tonnes de CO2éq par habitant en Allemagne contre 6,8 tonnes en France, un allemand émettait en 2019 presque 50% de plus de CO2éq qu´un français selon Eurostat, tableau T2020_RD300. »

Nous allons maintenant étudier l’évolution des échanges commerciaux de la France et de l´Allemagne entre 2012 et 2020 :

La France demeure le plus grand exportateur d’énergie grâce à sa puissance nucléaire, ce tableau permet encore une fois de confirmer ce qui a été dit auparavant. Cependant, ce tableau nous apprend quelque chose de plus : « L´arrêt de 8 centrales nucléaires en 2011 a certes entraîné un net recul des exportations de l´Allemagne mais depuis, le solde exportateur a continuellement augmenté pour se stabiliser entre 2015 et 2018 à un niveau autour de 50 TWh. En revanche, au cours des deux dernières années le solde des exportations d´électricité de l´Allemagne a fortement baissé et s´établit à environ 20 TWh en 2020.

Cette baisse s’explique notamment par la réduction de la compétitivité des centrales à charbon et lignite allemandes en raison de la hausse du prix de la tonne de CO2 et de la baisse du prix du gaz en Europe. »

On peut alors constater que les échanges commerciaux d’électricité allemands, représentant des avantages économiques majeurs, dépendent aujourd’hui du charbon et du lignite.

L’Allemagne a donc quitté le nucléaire pour des raisons écologiques pour finalement dépendre des énergies fossiles les plus polluantes et perdre des avantages économiques majeurs.

De surcroît, nous allons étudier le « Prix de l´électricité, en cts€/kWh, pour des sites industriels en fonction de la tranche de consommation annuelle au 1er semestre 2021 en France, en Allemagne et en UE (27 pays), toutes taxes et prélèvements compris » :

L’électricité allemande fournie aux entreprises est, sur chaque tranche de consommation annuelle, plus chère que la moyenne française mais aussi plus chère que la moyenne européenne. 

« En conclusion, les entreprises allemandes paient généralement leur électricité plus cher que leurs homologues français. »

L’Allemagne, en sortant du nucléaire, a donc perdu un autre atout économique majeur.

Il est maintenant temps de s’intéresser aux ménages eux-mêmes, nous allons donc analyser le tableau du prix de l´électricité pour les ménages au 1er semestre 2021 en cts€/kWh :

Encore une fois, l’Allemagne fait payer une électricité bien plus chère à ses ménages que la moyenne française ou que la moyenne européenne. Cette fois-ci, l’Allemagne est même première, c’est l’énergie la plus chère payée par les ménages européens (le deuxième du podium, qui est le Danemark, ne dépasse même pas les 30 cts€/kWh). L’Allemagne présente donc l’électricité polluée la plus chère d’Europe pour les ménages et de loin.

Nous allons alors étudier dans deux tableaux la décomposition des prix de l´électricité des ménages en France et en Allemagne au 1er semestre 2021 :

On peut donc constater que les taxes et prélèvement amplifient considérablement le prix de l’électricité allemande et « Comme attendu, la plus grande différence réside dans la fiscalité dont la charge de soutien aux énergies renouvelables fait partie (Eurostat). »

L’analyse du précédent dossier nous démontre qu’il est intéressant de noter que certaines sources précisent aussi qu’« il aurait certainement été plus malin pour l’Allemagne de garder le nucléaire plus longtemps » (97). « De plus, en absence de vent et de soleil, il devient difficile de produire de l’électricité. L’Allemagne se tourne alors vers le gaz qui émet du CO2, mais moins que le charbon. Les experts tablent donc sur une hausse des émissions de CO2 à l’avenir pour la production électrique. Pour qu’elles baissent à nouveau, il faudrait que les énergies renouvelables soient suffisamment développées et que l’utilisation du charbon soit abandonnée en Allemagne. » (97). L’Allemagne n’est donc actuellement pas dans une transition pour passer au 100% propre, elle doit aujourd’hui se tourner vers le gaz afin de polluer moins et de cacher les pollutions dramatiques de ses énergies renouvelables intermittentes forçant l’utilisation du charbon. Cette dépendance au gaz amènerait encore une fois une dépendance économique mais cette fois, à la Russie (98).

 

Afin de préciser ce qu’on a pu dire sur les émissions de gaz à effet de serre sur l’Allemagne, un article va nous aider (99).

Nous allons premièrement étudier le tableau des émissions de gaz à effet de serre dans l’union européenne en 2018 avec les 6 premiers dans le classement :

L’Allemagne est le pays de l’UE émettant le plus de CO2. Malgré son envie d’être écologique, ce pays est aujourd’hui le plus grand émetteur de CO2 d’Europe.

Evidemment, ces émissions sont liées au poids économique de chaque pays. L’Allemagne et la France sont en haut du classement du fait de ce fameux poids économique. Mais cela n’excuse en rien la première place détenue et de loin par un pays se voulant de fuir le nucléaire pour être vert.

Mais au-delà de cela, une autre statistique peut nous indiquer la problématique de la sortie du nucléaire et nous permettre de préciser les dires précédents.

Etudions le tableau des émissions rapportées à la population de 2018 :

Sans conteste, la production d’électricité allemande liée aux énergies comme le charbon, le lignite et le gaz (forcée par les énergies renouvelables) amène ce pays à être bien plus élevés en émission de CO2 par habitant.

Et une autre information vient confirmer nos théories : 

« Ces chiffres masquent des réalités nationales très diverses. L’Allemagne et la Pologne représentent ainsi 28 % et 16,6 % des émissions de CO2 pour la production d’électricité et de chaleur dans l’Union européenne. La France, avec l’énergie nucléaire, émet moins de GES dans cette production. »

 

L’Allemagne, en voulant sortir du nucléaire afin de moins polluer, est aujourd’hui un des pays les plus émetteur de gaz à effet de serre en Europe. Pour pallier l’intermittence des énergies vertes (vu précédemment), elle ne peut se passer des énergies fossiles les plus polluantes. De surcroît, fuir le nucléaire a un coût, l’Allemagne a aujourd’hui une électricité très chère : une électricité plus chère que la moyenne européenne ou française pour les entreprises et la plus chère d’Europe pour les ménages. Aujourd’hui dominée par les échanges énergétiques de la France, elle va devoir subir en plus une dépendance à la Russie liée à l’acheminement du gaz.

Avec cet exemple, on peut répondre à la question posée : Non, il ne faut pas que la France sorte du nucléaire. La France ne ferait que perdre tous ses avantages économiques liés à l’énergie en devant se munir à nouveau de charbon, gaz et lignite.

On peut conclure cette partie sur cette citation : « Dans tous les scénarios de transition énergétique étudiés par le GIEC* et l’AIE* pour produire de l’électricité bas carbone, un développement important des énergies renouvelables ne peut s’envisager qu’avec le nucléaire afin d’éviter le recours aux énergies fossiles. Les énergies renouvelables (solaire, éolien) sont par nature intermittentes et ne peuvent répondre seules aux besoins énergétiques existants et futurs de 8 milliards de terriens.

En conséquence, nucléaire et renouvelables doivent se combiner ensemble pour pérenniser la transition énergétique bas carbone et répondre aux engagements de la France pour lutter contre le réchauffement climatique. » (100)

Le mix énergétique est à favoriser au maximum en France, c’est évident, mais sans que l’on s’en rende compte, la véritable problématique n’est pas la dépollution, c’est le progrès technique. Quitter le charbon et le gaz est un progrès technique permettant de fuir ces énergies trop anciennes amenant des menaces pour l’Homme et son habitat : Rappelons-nous des fumées noires des usines de Londres du XIXème siècle. Aujourd’hui, le nucléaire est une des énergies les plus écologique et performante, vouloir la quitter pour des énergies renouvelables défectueuses avec la demande énergétique actuelle est un pas en arrière pour le progrès technique qui lui est source de réelle dépollution. Car l’écologie n’est pas la solution au réchauffement climatique quand la demande en besoins énergétiques des pays les plus puissants augmente sans cesse, la solution se nomme progrès technique.

Il est donc intéressant d’étudier cette citation amorçant notre prochaine partie :

Le nucléaire « est aujourd’hui l’une des sources d’énergie les moins néfastes du point de vue climatique (et donc du point de vue des écosystèmes globaux), mais en cas de problème, les conséquences écologiques locales seraient dramatiques. Mais cette question cache un autre problème : celui de la soutenabilité de notre société dans son ensemble. Le nucléaire et les autres sources de production d’énergie de masse sont en effet les symptômes d’une société qui globalement n’est pas écologique, d’une consommation industrielle et de masse qui ne sont pas soutenables. Et au-delà de la question de savoir quelle source d’énergie est la plus écologique, il faudrait peut-être se demander si produire une telle quantité d’énergie est, en soi, écologique. » (101)

 

Sources :

CRÉDITS : Article réalisé dans le cadre du partenariat entre le JMP, LVJ et l’AISP. Du à des circonstances exceptionnelles, le dossier de Baptiste sera publié sur le site internet du JMP et non sur celui de l’AISP.

Un grand merci à Robin Vanet (LVJ) qui s’est occupé de la correction de ce dossier.

 

CRÉDITS IMAGE : Orane BOREL

 

BIBLIOGRAPHIE :

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