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samedi 15 février 2025

Le journal des étudiantes et étudiants de Lyon 3

Comment ça marche, le biathlon ?

Le 30 novembre à Kontiolahti (Finlande), s’ouvrait le début de la saison 2024-25 de biathlon, un sport mêlant 2 disciplines : le tir et le ski de fond. Présentation d’un sport très populaire, diffusé en clair en France.

  • Le programme :

Le biathlon est un sport d’hiver, la saison se déroule donc sur une période très précise, de la fin novembre à la fin mars. Sur cette période, les biathlètes s’affrontent sur 9 étapes, dans 8 pays (l’Allemagne organise successivement les manches d’Oberhof et de Ruhpolding). Pour la France, cette saison a été marquée par l’organisation entre le 19 et le 22 décembre, de l’étape d’Annecy-Le Grand-Bornand.

  • Que se passe-t-il lors de ces étapes ?

Pendant toutes ces étapes, seront décernés des points selon le classement des athlètes à chaque course, celui et celle qui en aura le plus gagnera donc la coupe du Monde. Il faut différencier la coupe du Monde (un classement général) des championnats du monde (des courses uniques décernant le titre de champion du monde). Les championnats du monde auront lieu entre la 6ème et la 7ème étape de la coupe du monde, en Suisse.

  • Et concrètement c’est quoi ?

C’est un sport qui en lie 2, les athlètes s’affrontent à chaque étape sur un circuit différent, composé de passages plats, descendants et montants. Le but est de rallier l’arrivée le plus vite possible. Au cours de ce circuit réalisé à ski, les biathlètes s’arrêtent à chaque tour pour réaliser un tir à la carabine. Ils doivent tirer sur 5 cibles disposées à 50 mètres d’eux. Ils tirent soit allongés, soit debout. S’ils ratent une cible, ils sont sanctionnés, le handicap diffère en fonction du type d’épreuve.

  • Le type d’épreuve ?

Les courses se déroulent sur plusieurs modalités, on a le sprint, la poursuite, la mass-start et l’individuel. Lors du sprint, chacun et chacune part en solitaire, son temps est alors chronométré, s’il rate une cible il doit réaliser un tour de pénalité de 150 mètres, l’athlète qui réalise le circuit le plus rapide l’emporte. Ce sprint est très souvent la première course de chaque étape puisqu’il dicte l’ordre de départ, en fonction du temps réalisé, d’une autre épreuve, la poursuite. Cette poursuite est beaucoup plus longue, il y a 4 sessions de tirs contre 2 sur le sprint (2 tirs couchés, 2 tirs debout), là aussi chaque tir raté est sanctionné d’un tour de 150m. Cette sanction revient pour la mass-start, une course où tout le monde part en même temps mais les premiers de la course précédente partent en première ligne. Et enfin, l’individuel, c’est la course la plus longue (20km pour les hommes et 15 pour les femmes), l’erreur au tir est ici presque rédhibitoire, chaque erreur rajoute instantanément 1 minute au temps de l’athlète.

Chaque discipline a son propre classement, celui et celle qui remportera le plus de points dans chaque discipline recevra le « petit globe » de celle-ci. Le classement général est le « gros globe »

  • C’est donc un sport individuel ?

Oui mais pas seulement, le classement général est individuel, les courses le sont en grande majorité. MAIS, (oui ce n’était pas assez compliqué), il y a aussi des relais, à 2 ou à 4, les nations choisissent lesquels de leurs athlètes y prendront part. A noter que c’est un sport où il y a des relais mixtes, avec 1 femme et 1 homme ou 2 femmes et 2 hommes. Les résultats en relais ne permettent pas de gagner de points pour la coupe du monde individuelle mais pour un classement par équipe.

  • Quel pays y est le meilleur ?

Comme pour chaque sport, le niveau de chaque pays dépend de la part que prend le sport dans la culture de ce pays. Puisque c’est un sport de glisse, donc de neige, ce sont logiquement des pays qui disposent de territoires enneigés et qui sont habitués à la pratique du ski de fond. Il y a donc surtout des pays asiatiques, baltes, européens, et d’Amérique du Nord.

  • Qui est tenant du titre ?

Chez les femmes, c’est l’Italienne Lisa Vittozzi qui a remporté le classement général, il s’agissait de son premier gros globe. Chez les hommes, c’est l’ogre norvégien Johannes Bø qui a remporté son 5ème classement général en 2024.

  • Et les Français dans tout ça ?

La France est une nation de biathlon, cette semaine, Martin Fourcade a récupéré une 6ème médaille d’or Olympique dans ce sport à la suite du déclassement d’Evgeny Ustyugov pour dopage. La saison dernière n’a permis à aucun français et française de s’imposer au classement général mais ils auront été acteurs. Les femmes ont été flamboyantes puisque la révélation 2023-24 Lou Jeanmonnot a terminé 2ème du classement général, tandis que Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon se sont respectivement classées 4 et 5eme. Elles auront surtout marqué les esprits lors des championnats du monde, où Julia Simon s’était adjugée le sprint et la poursuite et Braisaz-Bouchet la mass start. Toutes 2 avec Sophie Chauveau et Lou Jeamonnot se sont aussi adjugées le relais féminin. Côté homme, c’était plus délicat, le premier au classement général était Emilien Jacquelin, 6ème. La seule victoire individuelle de l’année avait été signée par Éric Perrot aux Etats-Unis. De nombreux relais mixtes avaient été remportés au cours de la saison, dont ceux des championnats du monde.

  • Comment je peux suivre ça ?

Si cette présentation vous a intéressé, n’hésitez pas à vous plonger dans ce sport magnifique, il est diffusé sur la chaîne l’Equipe. La saison démarre ce samedi 30 novembre, avec 2 relais mixtes. Si nous arrivons à la moitié de la saison, rien n’est encore joué, de plus, les français Lou Jeanmonnot (2ème du classement général chez les femmes) et Emilien Jacquelin (3ème chez les hommes) sont en embuscades.

Sources :
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